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		Quelques principes indispensables pour 
		permettre à la nature de jouer son rôle : 
		
						- 
						utiliser un contenant permettant l’aération du  compost ;
						
 
						- 
						mélanger les déchets de couleur et de 
						structure différentes ; 
						
 
						- 
						tenir le compost humide comme 
						une éponge tordue ; 
						
 
						- 
						recouvrir ou incorporer les déchets 
						odorants avec ou dans des déchets bruns ; 
						
 
						- 
						aérer le 
						compost avec une fourche ou un outil approprié.   
						
 
		 
		Les 
						raisons de composter : 
		
						- Gestion efficace et sans  
						nuisances  des déchets ;
 
						- réduction des déchets (+/- 30% 
						en volume et 45% en poids) ; 
 
						- amendement de qualité pour 
						le jardin ; 
 
						- restructuration du sol ; 
 
						- impact positif sur 
						l’érosion et l’appauvrissement des sols.   
 
		 
		Définition du 
						compostage : 
		C’est le résultat de la transformation des 
						déchets  biodégradables, opéré grâce aux bactéries, aux 
						champignons, aux vers et aux insectes.    
		Comment 
						composter chez soi: 
		Si  la nature  dispose de temps et 
						d’espace, pratiquer  le compostage  chez soi impose des 
						contraintes de temps (6 mois environ pour un compost 
						mûr), d’esthétique ( il faut des  contenants) et  
						d’espace( on entasse les déchets  en hauteur et non pas 
						en surface de sorte qu’ils manquent d’aération et 
						doivent alors être mélangés).      
		On mélange les éléments  en associant 
		les contraires complémentaires: 
		
						- le brun (carboné) et le vert (azoté) : les feuilles 
						mortes et les tontes de gazon ; 
 
						- le gros et le fin : la 
						paille et les déchets de cuisine ; 
 
						- le sec et l’humide : 
						le broyat de branches et des restes de repas ; 
 
						- le 
						structurant et le compactant : des branchages broyés et 
						des tontes de gazon.
 
		 
		Quels déchets composter : 
		
						- Sacs 
						et flacons plastiques, canettes ? non 
 
						- Journaux et 
						cartons ?non  parce qu’ils sont valorisables ; oui s’ils 
						sont souillés ; 
 
						- Les déchets organiques ? oui, tous à 
						priori, mais il faut être prudents et éviter tout ce qui 
						peut polluer :ainsi les bois de menuiserie sont souvent 
						traités ; les cendres de charbon contiennent des métaux 
						lourds ;  les langes jetables surtout des adultes 
						peuvent contenir des germes de maladie ; les excréments 
						d’animaux de compagnie peuvent aussi contenir des germes 
						de maladies, proches de celles des humains ; des déchets 
						de potager ou des résidus de taille peuvent être 
						porteurs de maladies ;certaines plantes sont 
						particulièrement invasives et risquent donc de se 
						répandre, comme la berce du Caucase, la renouée 
						asiatique ,la balsamine de l’Himalaya ;les agrumes sont 
						traités et de plus ils acidifient le compost ; ces 
						déchets ne doivent donc pas être compostés 
 
						- Le marc de 
						café avec son filtre en papier ; les sachets de thé ? 
						Oui ; 
 
						- Essuie-tout utilisés :oui 
 
						- Les coquilles d’œufs ? 
						Oui, elles compensent l’acidification, mais il faut les 
						fragmenter ; 
 
						- Les viandes ?oui, mais il faut les 
						recouvrir avec des matières brunes ; 
 
						- Les fleurs ? Oui à 
						celles du jardin, mais non aux fleurs du commerce  qui 
						ont souvent subi des traitements phytosanitaires.   
						
 
		 
		Tous 
						les éléments doivent être fragmentés avant d’aller au 
						compost.    
		Comment réussir son compost 
		
						- Les 
						ouvriers du compost  que sont les vers, insectes 
						(collemboles), micro-organismes (champignons et 
						bactéries) doivent être soignés  afin de bien 
						travailler ; on leur fournira donc de bonnes conditions 
						de vie en nourriture, en humidité, en  air, en intimité. 
						  
						
										- La nourriture : ils ont besoin d’un mélange de 
										matières azotées, le V M M (vert, mou, mouillé) comme 
						les tontes et déchets de cuisine et de matières 
						carbonées, le B D S (brun, dur, sec), comme les feuilles 
						mortes, les copeaux de bois, la paille hachée, mais pas 
						de sciure, trop compacte. En automne, on pensera  à 
						faires ses  réserves de feuilles, de paille ou de 
						copeaux, préalablement broyés ou coupés ; les réserves 
						de feuilles seront couvertes, celles de copeaux de 
						marronniers ou d’autres espèces plus lentes à la 
						décomposition resteront découvertes.   
 
										- L’humidité : il 
						faudra mouiller surtout au démarrage du compost.   
										
 
										- L’air : le contenant doit contenir des ouvertures, mais 
						pas trop importantes ; quant au contenu, il doit être 
						aéré grâce à une tige mélangeuse.
 
										- L’intimité : il faut 
						un contenant opaque ou rendu opaque grâce à un voile 
						textile micro-perforé, car la lumière fait fuir les 
						ouvriers composteurs ; il faut aussi une peau de 
						protection (des feuilles ou des matières sèches et 
						ligneuses) contre les oiseaux ou autres prédateurs.   
						 
 
										 
						 
						 
						-  Il faut veiller particulièrement au démarrage du 
						compost qu’on opérera  idéalement au 
						printemps ; il faut d’abord assurer un contact permanent 
						avec le sol pour faciliter l’arrivée des 
						microorganismes, ensuite protéger les ouvriers grâce à 
						un grillage anti-rongeurs placé au fond ; le premier 
						mélange est important et, comme déjà  signalé, doit être 
						fait de VMM et de BDS, bien broyés et mélangés, puis 
						mouillés ;enfin il faut nourrir ce compost par de 
						nouveaux déchets et l’aérer.
 
		 
		Les différents systèmes de compostage 
		
						- Le compost en 
						tas (+ de 1000m²), à protéger par un voile en textile 
						micro-perforé ou par des feuilles mortes maintenues par 
						un treillis ;   
 
						- La caisse (300 à 1000m²) compartimentée 
						pour limiter la surface à protéger de feuilles ; on peut 
						fabriquer le contenant à partir de treillis de 
						récupération, doublé  d’un voile respirant qui empêche 
						le desséchement  et recouvert  d’un couvercle.  
						
 
						- Le fût  
						composteur (- 300m²) doit permettre l’aération et être 
						placé à même le sol ou sur des dalles écartées pour 
						faciliter la venue des micro-organismes, dans un endroit 
						ensoleillé, car ses parois sont opaques et la couleur 
						sombre absorbe la chaleur du soleil  permettant ainsi  
						aux déchets de se réchauffer sans se dessécher, ce qui 
						active la décomposition. On démarrera le compost avec un 
						mélange bien fragmenté de deux matières complémentaires. 
						Il faut aérer les déchets avec une tige mélangeuse au 
						moins une à deux fois par semaine, sauf en hiver ; on 
						fermera aussi l’aération du couvercle durant cette 
						période.   
 
						- La vermi-compostière (pour les mini-jardins 
						ou le compostage des déchets alimentaires) est faite 
						d’un premier bac étanche surmonté de plusieurs autres 
						bacs superposés et aérés que l’on remplit  
						successivement.   
 
		 
		Le matériel nécessaire au compostage 
		Sont indispensables les gants, la fourche et la tige 
						aératrice à utiliser une fois par semaine. Un broyeur, 
						un tamis (avec mailles de 1cmx1cm), un activateur 
						peuvent se révéler utiles ; notons que l’ortie (jamais 
						montée en graines) ou la consoude  sont d’excellents 
						activateurs ; un seau fermé de son couvercle servira au 
						stockage des déchets ménagers et évitera les allers et 
						venues  au compost.    
		Utilisation  et bienfaits du 
						compost 
		Jeune, il s’utilise en surface ; mûr, il est à 
						incorporer dans les premiers cm du sol. On sait que le 
						compost est mûr quand  on ne reconnaît plus les éléments 
						de départ, qu’il il est brun, friable et sent bon le 
						terreau.  
		Le compost  contribue à l’amendement du sol du 
						potager, du jardin d’agrément, des plantes d’intérieur 
						et des jardinières. Il améliore la qualité des végétaux 
						en augmentant leur résistance aux maladies ; il améliore 
						aussi la rétention du sol en eau, le drainage et 
						l’aération  du sol et en  favorise le réchauffement.   
						 
		Au potager où se pratique la rotation des cultures, on 
						placera le compost (8 à 10kg au m²) la 1ère année de 
						rotation sur la parcelle des plantes à grand 
						développement (pommes de terre, maïs, potiron), les 
						cultures  des années suivantes en profitant encore. 
		Et 
						maintenant : Au  travail puisque le printemps est  
						presque là !  
		  
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