Club de jardinage d'Ans - Résumé des conférences

Retour aux résumés des conférencesLe potager et la lutte biologique

Résumé de la conférence de M. Vrancken

Devant une très nombreuse assistance, Mr Vrancken, va pendant plus de nonante minutes, expliquer de façon très concrète les bienfaits d’une culture biologique.

Vous êtes contre l'emploi d'engrais chimiques, de pesticides, d’insecticides et autres "poisons" que nous trouvons dans les produits du commerce et que nous refusons bien sur d'inclure dans les produits de "notre cru". Nous voulons produire des légumes naturels.

La culture biologique doit respecter quelques grands principes.

Il est nécessaire pour un résultat satisfaisant d'observer quelques règles de base quelle que soit la production souhaitée.

Le Sol

La connaissance de sa terre indique les catégories de plants qui auront les meilleures chances de réussite et le meilleur rendement. Régulièrement, il est important de faire analyser le sol.

Mesure du PH : Taux d'acidité et d'alcalinité. Un sol calcaire aura toujours un PH supérieur à 7.0, un sol acide a un PH inférieur à 6.0. Cette analyse indique la nature des amendements, pas de chaux sur un sol calcaire par exemple, ainsi que les plantes qui profiteront au mieux du sol.

Arrosages

Les arrosages quand ils sont nécessaires se feront de préférence avec de l'eau de pluie.

Exposition

L'exposition des plants est fonction de la variété, de leurs besoins en soleil, humidité ceci est d'ailleurs indiqué sur les sachets de graines.

Rotation des Cultures

Ne jamais planter au même endroit deux, voire trois années de suite la même variété de plants. En effet diverses maladies sont présentes dans le sol du plant cultivé; si vous placez un même plant au même endroit il y a contamination immédiate. Les plants "tirent" du sol une catégorie particulière d'éléments, si vous plantez l'année suivante au même endroit ces éléments sont rares car non reconstitués et alors vous avez un rendement faible. Rendement faible veut dire plants chétifs sujets aux maladies. Même dans un jardin de taille modeste cette règle est applicable.

Toujours diversifier les végétaux (surtout les familles). Il faut aussi le plus possible INTRODUIRE les ENGRAIS VERTS. On les enfuira dans le sol et cette masse verte se décomposera très vite.

Le semis d'engrais vert est la façon la plus naturelle d'augmenter la quantité de matières organiques dans le sol et de l'enrichir. Immédiatement après la récolte, un engrais vert est semé pour ne pas laisser le sol à nu. Lorsque c'est le temps, l'engrais vert est enfoui dans le sol. Les semis d'engrais sur des terres en jachères, puis l'enfouissement, ajoute au sol des éléments organiques favorables à sa structure et des éléments nutritifs, éliminant parfois complètement les besoins en engrais chimiques. Les plantes à racines profondes ramènent les éléments nutritifs de sous-sol vers la surface et les rend disponibles pour les plantes à racines superficielles. Les légumineuses fixent l'azote de l'air dans le sol et le rendent disponible aux autres plantes.

Pour notre climat, les engrais vert pour les semis après les récoltes sont la moutarde, le seigle, le sarrazin, l'ivraie, la consoude, et la phacélie. Les fixateurs d'azote sont la luzerne et les trèfles.

Grâce à un bon sol vivant, une plante peut tout élaborer et se suffire à elle-même. Bio = vivant. Dans la culture biologique, on va donc se préoccuper des êtres vivants qui sont dans le sol. Un gramme de terre contient des milliers de microorganismes. Nous devons donc activer la faune et la flore de la terre et favoriser au maximum le développement de vie organique du sol pour que les plantes en tirent profit. Il faut donc ACTIVER la vie MICROBIENNE du sol et le mettre en condition : HUMUS + ARGILE + CHAUX.

  •  Première différence avec la culture traditionnelle : en culture biologique, on active la vie des microbes du sol. On place des engrais solubles directement près de la plante. La laitue achetée dans un grand magasin va contenir 97 à 98% d’eau car elle est traitée régulièrement.
  • Pas de produits chimiques, pas d’herbicide, il faut absolument diminuer fortement les pesticides. On pourra cependant employer à faibles doses des produits autorisés à base de cuivre contre le mildiou et l’oïdium, des insecticides à base végétale contre les pucerons.

Quelques conseils judicieux :

  • Maintenir les terres propres. Bien travailler le sol avant de semer. BINER, NETTOYER, …
  • Arroser avec précaution
  • BINER superficiellement pour ne pas couper les racines.
  • Ne pas travailler le sol pour enfuir des feuilles fanées tachées. Toujours ramasser les déchets à risques.
  • Bien aérer le sol.

Comment nourrir les microbes dans le sol ?
Ce sont des êtres vivants. Ils ont besoin de matières organiques + des compléments. Ils faut mettre du fumier mais pas frais. Ajouter également du terreau, du compost et de l’humus et des algues marines. L’algue marine et la poudre de roche servent aussi à saupoudrer les plantes. Evitons les engrais composés chimiques..

Le compostage des déchets domestiques et de jardinage, est la principale manière de revitaliser les sols pauvres et de conserver leur fertilité. Chaque année, un compost bien décomposé est enfoui dans les parcelles de culture.

N'importe quel organisme vivant peut être composté. Cependant la quantité et la qualité des matériaux utilisés pour le compostage, affectent le processus de compostage et la qualité du compost fini. Les micro-organismes qui travaillent à produire du compost ont besoin d'une bonne proportion de carbone et d'azote (/N) pour former les protéines et fonctionner efficacement.

Le compostage est une technique de base en agriculture biologique. Le but est d'intensifier l'activité des organismes décomposeurs puis des organismes "structurateurs" de l'humus. De plus, nous utilisons d'autres produits pour fertiliser nos plants tels que: minéraux broyés, algues marines, fumier, purin de plantes, …

Notre objectif premier est d'équilibrer le sol afin que les bienfaits soient intensifiés et servent à l'humanité.

LUTTE contre les PARASITES. Tavelure, oïdium, …

  1. Bien choisir les variétés de légumes. Les hybrides F1 résistent aux parasites.
  2. Rendre la plante plus résistante (poudre de roche).
  3. Se servir des purins d’ortie, de consoude, de tanaisie, de prêle,… Ce sont des REPULSIFS mais il faut bien respecter les proportions.
  4. Se servir de décoction d’humus (bouillie bien filtrée) pour pulvériser.
  5. Toujours avoir des cultures PROPRES.
  6. Eviter la SALINITE.

La saveur et le goût du légume bio est très différente du légume cultiver de façon traditionnelle. La composition alimentaire peut même être différente.

QUESTIONS à Mr Vrancken.

  • Peut-on mettre des algues marines dans le compost ?
    OUI, 1kg/m3 est très bon. Un bon compost est celui où on aura bien mélangé les matières.
  • Faut-il labourer ?
    OUI. Les microbes ramenés sont détruits à l’air mais on ramène aussi beaucoup d’éléments nutritifs à la surface.
  • Faut-il enlever une couche de terre dans les serres ?
    Une bonne chose est de renouveler 30 cm de terre. La fatigue du sol est importante. Il faut aussi bien veiller à l’aération.
  • Les graines hybrides F1 sont-elles des graines forcées ?
    Ce sont des CROISEMENTS aux lignées épuisées. De cette façon, les plants deviennent plus vigoureux. Ces graines combinent la productivité et la résistance.
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