Club de jardinage d'Ans - Résumé des conférences

Retour aux résumés des conférencesLa préparation du sol pour l'hiver

Résumé de la conférence de M. Ferrière

1.       Occuper le terrain 

Après culture, même tenu propre par le binage, le terrain sera vite envahi de mauvaises herbes ; il faut donc lui mettre de l’engrais vert qui étouffera les mauvaises herbes et qui nourrira le sol en lui apportant humus et azote.

Quels engrais et à quelle dose ? 

Les légumineuses seront semées (en juillet-août et jusqu’en septembre) et toujours retournées avant l’hiver (fin novembre, début décembre ):

les vesces : 1kg 500 / are; pois et vesces: 1 kg / are; trèfle d’Alexandrie: 250gr / are; trèfle hybride: 150 gr / are.

Les crucifères: moutarde: 250gr / are et colza: 750 gr / are, seront semés en juillet-août et jusqu’en septembre; navet: semé en septembre :100 gr / are ; ces engrais seront toujours retournés avant l’hiver . 

Les graminées: Le seigle qui convient pour terrain humide : 2 kg / are ; non gélif, sera retourné au printemps.           

La phacélie : s’utilise sur terre humide ; ses nombreuses racines drainent et aèrent le sol. Semée fin août, à raison de 200gr par are, elle résiste jusqu’à moins 10-12  degrés. Il faut la retourner avant une gelée sévère. 

2.       Connaître le pH de son sol 

            Le Ph d’un potager ne doit pas être acide et doit se situer entre 5,5- 7 ; il faut donc faire analyser le  sol tous les 3-4 ans ( on prélèvera quelques mottes à différents endroits) pour en connaître l’acidité.

            Celle-ci se détecte aussi par l’observation : le terrain bêché a tendance à verdir ; l’oseille sauvage et des renoncules y poussent. 

Pour combattre, l’acidité, à l‘arrière-saison  on met de la chaux à raison de 10 kg à l’are ; parfois 20 kg, 30 kg à l’are s’imposent en fonction de l’analyse du sol 

Attention : trop de chaux détruit l’humus ; ne jamais mettre dans la même parcelle chaux et fumier 

pendant les cultures, on peut mettre de la marne à raison de 10kg/are 

3.       Faire un plan de culture – pourquoi? 

       Afin d‘assurer l’assolement et la rotation des cultures, ce qui permet à la fois de donner aux plantes les divers éléments dont elles ont besoin et de combattre les maladies et les insectes tout en économisant les fumures et les produits d’entretien des plantes.

       Rappelons que les plantes ont besoin d’humus ( apporté par le fumier ou le compost), d’azote pour les feuilles, de potasse et phosphate pour la qualité des fruits, leur coloration et leur  conservation., et cela en proportion variable selon les plantes .

       Selon leurs besoins on classe-les légumes en 3 catégories.

       La rotation se fera en divisant le potager en 4 parties de la façon suivante : 

¨       La première année, le 1er carré sera réservé aux foliacés ; le 2ème aux légumineuses ; le 3ème aux racines et bulbes, le 4ème  aux vivaces (plantes condimentaires, rhubarbe, asperges).Le carré 1 seul aura du fumier, car les légumes des carrés 2 et 3 le détestent.  

1 :foliacés

 

2 :légumineuses

3 :Racines et bulbes

     4 :vivaces

   

¨       Deuxième année :en 1, placer les racines et bulbes ; en 2, les foliacés, en 3, les légumineuses.   Les foliacés profiteront de l’azote des légumineuses qu’on aura  retournées dans le sol

¨       Troisième année :en 1, placer les légumineuses  ; en 2   les racines et bulbes; et en 3, les foliacés ; on donne du fumier aux foliacés. 

4.       Bêchage du jardin 

Au printemps, on pratique un bêchage à fines  mottes et avant l’hiver, un bêchage à grosses mottes qui laissera l’air, la pluie, le gel pénétrer dans les intervalles ; les mottes seront alors facilement friables au printemps.

N.B. Le bêchage à grosses mottes est parfois critiqué parce qu’il bouleverse la vie microbienne de la couche de terre arable ;mais ce bouleversement semble assez rapidement rétabli ,aux yeux du conférencier.

Si la terre est très humide, on pratiquera le bêchage en billons( ou en ados), qui ménage deux creux à chaque extrémité de la plate-bande, afin de recueillir ainsi l’eau excédentaire.  

5.    Guerre aux insectes dévastateurs vivant dans le sol  

Le ver du taupin : jaune à tête brune, petit, il vit jusqu’à 7 ans dans les sols et les vieilles prairies ; il attaque les foliacés et les pommes de terre ; il s’infiltre par le collet jusque dans le cœur de la salade et les tue les unes après les autres

Le ver du hanneton ou ver blanc : s’attaque aux racines et bulbes, entraînant leur pourriture

Le grillon domestique dit grillon terrestre : il fait des galeries et mange le bout des racines  

Le bêchage du printemps à fines mottes permet de repérer ces insectes nuisibles ; pour les combattre, un insecticide de sol peut être répandu à 3ou 4 cm de profondeur, après bêchage et ratissage.

Les herbicides sélectifs( pour la carotte, le poireau ,les oignons etc.) sont à déconseiller, vu la difficulté à respecter le moment précis d’utilisation, la température, la durée de rémanence ; ils tuent parfois le sol pour plusieurs années.

Retour aux résumés des conférences