Club de jardinage d'Ans - Résumé des conférences

Retour aux résumés des conférencesLes traitements biologiques

Résumé de la conférence de M. Vrancken

La fertilisation du sol 

Elle va toujours de pair avec la protection du sol.

Les meilleures conditions de culture dépendent à la fois du climat (sur lequel on n’a pas de prise si ce n’est en installant des serres, des tunnels de protection ou des paillages) et du sol :  trop argileux, il est lourd, froid, humide, difficile à ressuyer, entraînant la possibilité de maladies ; trop sablonneux, il est filtrant et peu propice aux légumes exigeants en eau. Il faut donc améliorer le sol pour lui donner une bonne structure. 

Chauler est nécessaire si le sol est trop acide, par apport de craie à 2 ou 3 cm de profondeur, en fonction du PH (15 kg tous les 3 à 4 ans si le PH est de 6,5 à 8 par ex.) ; pour de plus amples renseignements sur les apports de chaux, se référer à la conférence d’avril 2002 sur les laitues. 

Pour améliorer le sol en agriculture biologique, il faut partir du principe suivant : matières organiques (qui vont se décomposer en humus ) plus  matières supplémentaires.

L’humus joue à la fois sur la structure physique du sol en facilitant l’aération, le réchauffement, l’activité des vers etc. et sur la plante, car il retient l’eau et l’acidité dont elle a besoin pour se développer.

 

Quelles matières organiques choisir en agriculture biologique ?

 

1.                          Le fumier composté 

¨             Ne pas enfouir de fumier frais au printemps, car il contient des germes de maladies, des graines de mauvaises herbes, des larves d’insectes, de la matière azotée qui se libère immédiatement et entrave la germination des cultures 

 

¨              En hiver, enfouir du fumier composté ou du compost  

Rappel  pour bien composter : pour faire monter la température, il faut aérer et donc mélanger et séparer les   amas ; quand la température s’est élevée après quelque3-4 mois, l’humus est prêt ; on peut lui ajouter du fumier de volaille, riche en azote et en calcium ; utiliser l’humus dans les premiers cm du sol où il va continuer sa décomposition ; il est inutile d’ajouter un accélérateur de compost sauf si on met des matières ligneuses lentes à se décomposer ; on peut ensemencer un compost avec un reste d’ancien compost  

2.                  Les engrais verts sont intéressants, même  pour un petit jardin 

 

Ils maintiennent la terre propre, nourrissent la plante et luttent contre les parasites puisque sur la parcelle où ils sont semés, ils rompent leur rythme biologique ; 

¨        Le meilleur des engrais verts est la phacélie ; en effet, elle est différente de toutes les plantes cultivées ; de plus, une grande masse s’obtient en peu de temps et elle est rustique : semée en août, elle peut  passer l’hiver ;

¨         Trèfle, luzerne, moutarde, pois et radis fourragers constituent aussi de bons engrais verts ; ces deux derniers sont des plantes - pièges qui attirent les nématodes (parasites) sans qu’ils puissent se reproduire. 

 

3.                  Tourteaux et déchets d’industrie peuvent aussi servir d’engrais verts 

 

4.                  Les lisiers - trop azotés et polluants- sont à rejeter

Les purins sont riches en azote : ils peuvent servir pour arroser le compost : il faut les diluer 10 fois, les utiliser après la pluie.  

Quelles matières supplémentaires ajouter en agriculture biologique ? Un grand principe est de choisir un engrais dont la potasse (K) est supérieure à l’azote (N), comme c’est le cas dans la formule de 12/12/17(Azote, Phosphore, Potasse)  

Pensons

au guano, (7/7/14), valable pour tous les légumes, à raison de 12kg à l’are ;

au viano ;

aux algues marines, plus spécifiques de la culture bio. ;il faut  prendre l’algue la plus fine possible et la saupoudrer pendant la culture[4 traitements à 200 gr( ?)] ;

à la poudre de roche (serpentine ou basalte), riche en oligo-éléments ;

à la poudre d’os ;

aux paillis destinés à lutter contre la sécheresse, par exemple le paillis de cofieco composé de matières organiques de base et enrichi d’éléments nutritifs ;

au patentkali, très bon fertilisant provenant de roches volcaniques à raison de 5 kg /are

Veiller à mettre les engrais organiques 15 jours avant de planter.

Méthodes de lutte en agriculture biologique  

Les purins d’ortie ( de consoude , de tanésie, de prêle  etc.) et les tagètes ne sont ni insecticides ni fongicides mais uniquement des répulsifs anti-insectes

Méthode : 8 à10 kg d’ortie pour 25 litres d’eau ; filtrer ; diluer 2 litres de filtrat pour obtenir 10 litres de mouillant ; pour le purin de prêle, 150 gr pour 15 litres d’eau  

Le saupoudrage d’algues ne constitue ni un insecticide ni un fongicide, mais renforce les mécanismes de défenses de la plante ;  

Insecticides chimiques à base de plantes : pyrèthre  et roténone  

Contre les maladies :  le cuivre sous toutes ses formes ; à large spectre, il est utilisé en automne sur les arbres fruitiers pour éviter les parasites l’année suivante 

 le soufre combat l’oïdium ;

Bacillus thurifiensis : est un traitement par bactéries contre les chenilles ;

Panneaux colorés en jaune et remplis de glu : ils attirent les mouches blanches de la serre qui viennent s’y coller ;

Plaquettes avec œufs de guêpe « Ancarcia » : elles pondent dans les nymphes des mouches blanches ;

Coccinelles jaunes à points noirs : grandes dévoreuses de pucerons

Association de légumes : par exemple placer du thym dans l’ail ; à expérimenter

Cendrées de bois : utiles contre les insectes rampants

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