Club de jardinage d'Ans - Résumé des conférences

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Résumé de la conférence de M. Sandraep

Quelques caractéristiques générales:

Les dégâts causés par les rongeurs aux cultures et aux denrées entreposées sont souvent sous-estimés. 

Les populations de rongeurs sont cycliques : des périodes de pullulation  dues à de nombreuses portées annuelles et à une maturité sexuelle atteinte dès 3 mois ainsi qu’à la diminution des prédateurs naturels comme les rapaces - sont suivies de périodes où la population diminue suite à des maladies ou épidémies.

Le pelage des rongeurs est variable.

Les rongeurs se divisent en 6 grandes familles et 20 espèces- auxquelles s’ajoutent les logomporphes (lapins et lièvres) et les insectivores comme la taupe dont les monticules sont inesthétiques et dont les galeries sont parfois squattées par le grand campagnol.  

  Les 6 grandes familles de rongeurs :

¨       Les sciuridés : écureuils roux, écureuils de Corée;

¨       Les gliridés : loirs, muscardins, lérots;

¨       Les cricétidés : hamsters* en trop grand nombre, ils peuvent faire des dégâts aux cultures);

¨       Les microtidés : campagnols, rats musqués;

¨       Les muridés : rats, souris, mulots;

¨       Les capromydés : ragondins

Les rongeurs nuisibles :  

Pour une description détaillée des rongeurs, reportez-vous à la revue émanant des Classes Moyennes et de l'Agriculture : « Les rongeurs commensaux, les rongeurs des champs, le rat musqué et la taupe : Biologie et lutte ».  

¨       Famille des gliridés : Le lérot : vit dans les haies, vergers, habitations ; omnivore, il dévore insectes, vers et limaces, mais il s’attaque aussi aux fruits. 

       Lutte: capture dans le nichoir où il hiberne; omelette (dont il est friand) plus un toxique  

¨       Famille des microtidés :  Les campagnols :   

Le grand campagnol (ou rate) est nocturne, souterrain et vit en terrain sec, il est proche du rat taupier (ou rat d’eau)  qui est diurne, vit à l’extérieur et en zones humides.; ces 2 sous - espèces très semblables ont un réseau de galeries très complexe, avec ou sans rejet de terre, formé de 2 étages, celui de vie à 60 cm de profondeur et celui de chasse en surface. Très nuisibles, ils mangent toute la végétation souterraine, surtout les oignons de tulipe, les carottes, sans négliger les poireaux, fraisiers, le persil etc.; leurs dégâts sont constants parce qu’ils n’hibernent pas.  

Lutte:     le mieux est l’appât auquel on ajoute un anticoagulant ( peu nuisible à l’homme et dont on connaît l’antidote: la vitamine K). Procédé: dans un oignon de tulipe coupé en 2, placer l’anticoagulant et refermer l’oignon avec un cure-dents ; placer l’appât dans une galerie occupée que l’on reconnaîtra aisément puisque le campagnol viendra la refermer endéans les 10 minutes ; prendre la précaution de se ganter les mains pour ne pas laisser d’odeur;

 le piégeage : fixer le piège avec un fil de fer, difficile à mettre;

 le gazage: onéreux s’il y a de nombreuses galeries, ne semble pas très efficace; 

 le fusil est un moyen efficace si l’on tire sur le campagnol placé derrière le bouchon qu’il est en train de reformer dans une galerie ouverte.  

Le campagnol des champs et le campagnol agreste: omnivores, ils mangent les parties souterraines et aériennes jusqu’à 20 cm du sol, les semis, plantes, racines, fraisiers. 

Lutte: désherbage du collet des arbres;  appât plus coagulant; barrière métallique; répulsifs : leur odeur désagréable à base de déchets animaux fait fuir les rongeurs sans les tuer . 

 Le campagnol roussard et le campagnol souterrain:  nocturnes tous 2, le premier vit en forêt et dans les broussailles, nuit aux végétaux, aux écorces et bourgeons alors que le second vit en zones très humides, et s’attaque aux racines et tubercules. 

Lutte:         appâts; grains empoisonnés 

Le rat musqué : son activité se déploie la soirée et la nuit dans les terrains aquatiques et les champs ;il est agressif et nuit fortement aux berges, étangs, rivières et aux cultures;

Lutte:     piégeage;  appât plus anticoagulant  

¨       Famille des Murides :   

Le rat dont le rat noir, vivant dans les bâtiments, non agressif, omnivore et passant pour transmettre la peste et le rat d’égout ou surmulot de loin le plus fréquent, qui vit dans les zones humides et/ou  inondées;

Lutte: difficile parce que le rat est un animal intelligent ; poison de piste, à déposer sur le chemin emprunté par le rat qui s’en imprègne puis  le lèche en faisant sa toilette; appât plus anticoagulant de la 2ème génération à action lente ( les rats se méfient s’ils voient mort un des leurs)

 La souris domestique vit dans les bâtiments, déploie son activité le soir et la nuit et s’attaque aux aliments, aux vêtements, aux livres etc. et le rat noir qui vit dans les arbustes, céréales, roseaux ;  il s’active nuit et jour et s’attaque aux grains, végétaux, insectes, céréales.  

Lutte: poison de piste;  chat. 

Les mulots : le mulot à cou jaune se retrouve au sud des Ardennes, en Gaume et dans l'Hertogenvald et est nocturne ; le mulot sauteur s’active en début de nuit. S’il dévore vers et insectes, le mulot mange les graines, les fleurs de serre, les mollusques, les écorces.  

       Lutte: graines empoisonnées.  

Différentes méthodes de lutte

Les prédateurs : chat ;buse, faucon crécerelle ; on peut essayer de faire venir le faucon en installant à 5-6 m de hauteur un nichoir fait d’une caisse de 40/40 et de30 de haut, percée à  l’est d’une ouverture latérale terminée par un rebord de 5 cm qui empêchera les herbes de tomber du nichoir.  

Lutte préventive : on évitera friches, mulchs, herbes hautes.

Bois de taille au sol  de sorte que les rongeurs s‘attaquent à ces bois plutôt qu’à l’arbre.

Clôture :1 mètre minimum et enfoncée de 0,4m dans le sol.

Manchon de protection au tronc.

Grillage de protection : ‘treillis galvanisé à fines mailles pour poussins, placé au fond du trou dans lequel on plante un arbuste.

Clôtures électriques

Piégeage  par pinces, mâchoires : difficulté de les placer.

Eloignement : cette pratique déplace le problème sans le résoudre et ne semble donc pas imprégnées d’huile animale, par badigeonnage des troncs grâce à un latex forestier  

Lutte chimique : par gazage ( par hydrogène phosphoré, mais la technique est inutile s’il y a trop de galeries), poison de piste ou appâts empoisonnés à base d’anticoagulant ; les anticoagulants de la 1ère génération imposent plusieurs absorptions répétées, ceux de la 2ème génération agissent après une seule absorption.  

  Se référer au fascicule déjà mentionné, p.15 pour consulter la liste des substances actives rodenticides agréées en Belgique.  

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