Club de jardinage d'Ans - Résumé des conférences

Retour aux résumés des conférencesLes plantes de terre de bruyère et de terre acide

Résumé de la conférence de M. Brasseur

Origine : non pas de Campine ,comme on le croit généralement, mais des montagnes au climat humide et au sol poreux.   

Situation privilégiée : mi-ombre et exposition nord,  éviter à tout prix les courants d’air 

Nature du sol : pour rhododendrons azalées et camélias uniquement, il faut de la terre de bruyère (PH  - de 5); celle-ci est pauvre, et ne retient ni l’eau ni les éléments nutritifs pour toutes les autres plantes et arbustes, il faut de la terre acidophile au PH voisinant 6 ou 6,5 qu’on mélangera à la terre de bruyère.

On peut apporter des engrais typiques d’une terre de bruyère aux plantes de bruyère 

Comment obtenir de la terre de bruyère ?

¨       Si on l’achète, être très attentif à sa qualité ;

¨       On peut en faire à partir de feuilles: toutes les feuilles conviennent, essentiellement celles du     bouleau, du hêtre, du charme (éviter les feuilles épaisses et vernissées, trop lentes à se décomposer) en veillant à ne prendre que des feuilles saines ; sans produit, il faut compter environ 18 à 20 mois pour obtenir le terreau, sans oublier de retourner le tas 2 ou 3 fois et de le  réhumidifier. Mélangé à la terre de bruyère, ce terreau est bon et humidifiera la terre de bruyère.

¨       Le terreau de broussailles, broyées, arrosées, retournés et le compost de jardin pourront convenir aussi. On le mélangera de même à la terre de bruyère.

 Choisir des plantes de bruyère de qualité :

Ø       les acheter en boutons, en conteneurs et chez un spécialiste en vérifiant les conditions dans lesquelles les plantes ont été conservées et en s’assurant de l’époque de floraison.

Ø       Seuls les rhododendrons sont vendus à racines nues ;quant aux hamamelis vendus à racines nues, ne les acheter qu’en période d’endormissement.  

Conditions de plantation : ne jamais planter quand il gèle ; mettre en jauge en attendant le moment de planter

 Réalisation d’un massif :

¨       Il est difficile de réaliser un massif constitué de seules plantes de bruyère et il vaut donc mieux concevoir un massif général dans lequel s’incorporeront des plantes de terre de bruyère

¨       Penser à ce massif un an avant :lutter contre les mauvaises herbes (renoncule, liseron, chiendent ) au printemps avec un herbicide total

¨       Faire un schéma de plantation en tenant compte du développement de la plante après quelques années et en organisant 3 ou 4 niveaux (arbustes de fond comme l’hamamelis qui atteint 3 m, arbustes de moyenne hauteur, précédés d’arbustes plus petits, eux-mêmes précédés de plantes de bordure)

¨       Tenir compte des feuillages caducs ou persistants et prévoir environ ¼ de ceux-ci, des arbres   décoratifs par leur feuillage ou par leurs fruits ; ainsi le gaulthéria a des fleurs en été, puis des baies  et un feuillage persistant

¨       Savoir planter : bien disposer les arbustes en vérifiant la hauteur, faire la courbe du massif (par  ex ,avec la courbe d’un tuyau d’arrosage) bien découper le bord de la pelouse - praliner les racines,  c‘est à dire les tremper dans une boue argileuse pour éviter la dessiccation et favoriser la reprise.

Pour les rhododendrons et azalées : évider la terre sur 60 cm minimum de profondeur, placer un voile au fond du trou pour laisser passer l’eau et éviter que les racines ne soient en contact de l’autre terre ;remplir le trou avec de la terre de bruyère (50%) et du terreau ou de la tourbe (50¨) ; planter en regroupant plusieurs sujets pour former tache ;veiller à ne pas mettre de terre au-delà du collet ;arroser ( un arrosoir par plant)  tasser la terre avec le pied

 Entretien des plants :

1.       Tailler :    pour les rhododendrons, ne jamais tailler, mais couper les fleurs fanées.

pour les sujets acidophiles tels que l’hortensia: tailler tous les ans , en mars : couper les anciennes inflorescences et recouper les anciennes branches à  environ 5 cm du sol pour favoriser la repousse ; pour le cornouiller, tailler en mars, en supprimant les branches qui poussent vers l’intérieur

2.       Sarcler

3.   Arroser en bonne saison

4.   Pailler sur le substrat pour garder l’humidité et éviter la pousse des mauvaises herbes ; penser à enlever ( ne pas enfouir)le paillis à la mauvaise saison et le remplacer par un nouveau substrat.

5.   Vérifier si les plants ne sont  pas malades et éliminer les ennemis redoutables par un traitement préventif:

la cochenille peut attaquer les plantes telles que le camélia ou le laurier-sauce et provoquer la fumagine ;soit on détache les cochenilles avec de l’alcool à 90° ou on  utilise un insecticide systémique.

les pucerons doivent être détruits, car ils amènent des maladies à virus contre lesquelles il n’existe aucun traitement.

le charançon attaque les racines des rhododendrons et azalées et provoque le dessèchement des feuilles ; il faut traiter avec un insecticide de sol, mais cela comporte des dangers.

  le tigre du rhododendron attaque les racines et y amène la pourriture.

      la chlorose est due à un sol trop pauvre en fer et se combat en donnant un oligo-élément  approprié.

l’oïdium est dû à un excès de chaleur suivi d’excès d’humidité. 

Attention lorsqu’on pulvérise, respecter les doses recommandées sans surdoser  

Multiplication des plants : opération difficile à mener par des amateurs sur les plantes de bruyère.

¨       Azalées : greffage en placage ( bouture de 5 cm, effeuiller, écorcer, prendre le greffon et l’écorcer sur 5 cm, le mastiquer, couper la tête du porte-greffe etc.…)

¨       Rhododendrons : marcottage en maintenant  au sol par un cavalier une branche qu’on a d’abord  effeuillée ;l’enracinement demande environ 2 ans.  

¨       Ericas ou bruyères :lorsqu’on les choisit, attention à la hauteur ( certaines atteignent 1m50 !), à la couleur et à l’époque de floraison.

-          les plantes se dégarnissent après 2 à 3 ans et doivent être retaillées au printemps pour  ne garder que environ 15 cm

-          pour la multiplication : à l’arrière-saison, arracher la bruyère dégarnie, faire un trou de 30 cm y mettre de la terre de bruyère, puis placer la plante en ne laissant dehors que 5 cm ; au printemps, il y a toute une série de nouvelles plantes

-          bouturer après floraison : pour cela, prendre un rameau de 2 ans sur lequel il y a une nouvelle pousse ; effeuiller la base ; replanter dans un mélange fait de tourbe et de terre de bruyère dans un pot de 8 cm environ , placer sous châssis ; l’enracinement se fera après 2 à 3 semaines.

¨       Camélias : ne supportent ni les courants d’air ni l’alternance « humidité-sécheresse », ni l’alternance « chaud- froid ».

Dehors, les camélias s’habituent au froid jusqu’à moins 7-8°, mais il faut protéger le pied par des feuilles mortes et placer un voile pour protéger la plante du vent.  La multiplication se fait après la floraison, vers mai-juin : prendre une pousse, y laisser une feuille en laissant un cm au-dessus et 2 cm au-dessous, placer la pousse dans de la terre de bruyère sous châssis.

 Quelques sortes de plantes de bruyère  et leur utilisation :

¨       A placer en isolé :

  Le magnolia, dans une terre acide

L’acer ou érable du japon ; des bruyères à son pied formeront un tableau superbe. 

    L’érable se place aussi en cuvelle qu’il faudra alors enterrer pour l’hiver.  

¨       Près de la maison :

Le gaulthéria( de 20 à 30 cm)

La bruyère d’hiver ; gaultheria et bruyère peuvent former avec du lierre une superbe jardinière  d’hiver

L’andromède ou piéris : de 0,80à1,50m, à feuillage persistant et panaché, il fleurit au printemps et se colore de rouge aux extrémités des rameaux ; il n’exige pas de taille

L’hortensia petiolaris ou hortensia grimpant : grâce à ses ventouses se fixe au mur, même situé au nord; il n’aime pas le plein soleil ;ses fleurs sont plates et blanches

 ¨       Dans une rocaille :

           Erica, fougère et hellébore, appelée aussi rose de  Noël.

           L’hellébore fleurit de novembre à mars et préfère la mi-ombre et souvent aime être isolée

           L'hosta (acidophile)

           Le bergénia : il supporte tout

 ¨       Pour constituer une haie :

           Le viburnum ou boule de neige qui aime la terre acide

           L’hydrangea paniculata aux fleurs allongées

 ¨       Au bord de l’eau :

           L’astilbe aime la mi-ombre et l’humidité

           Le bergenia

 ¨       Citons encore :  

Le ceanothus dont la taille varie de 1m50 à 3 m ;ses fleurs bleues apparaissent  sur le bois de   l’année ; tailler en mars. Le bouturage se pratique en décembre sur des pousses de 25 à 30 cm qu’on coupe en dessous d’un œil en dessous et au-dessus d’un œil au-dessus; planter la pousse au 2/3 au jardin en mars et veiller à couper la tête pour qu’elle fasse des pousses.

L’hamamélis exige une terre de bruyère et résiste au gel ;il fleurit de janvier à mars sans feuilles ;après la floraison les feuilles sont vertes jusqu’à l’automne où elles jaunissent. La plante craint les courants d’air ; il faut la planter en isolé ,à l’ouest.  

Le pernettya, arbuste de 40 cm, a des baies roses en automne et se cultive en terre acide et à l’ombre comme les bruyères  

Le skimmia au feuillage persistant aime l’ombre.

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